Tuuli

ECRITURE ET MISE EN SCÈNE Sigrid Carré-Lecoindre

 

Tuuli a cinq ans, et deux mamans qui l’aiment. Deux mamans poèmes, qui lui chantent les histoires de la lune, et du temps. Maman Tigre, et sa peau brune, sa voix profonde, ses contes de cannelle, d’épices et de fleur d’oranger, où les héroïnes sans cesse, triomphent dans la nuit. Maman Phoque, et ses chants écologiques qui font parler la mer, et les plus vieux gréements ; donnent la parole aux vagues et aux saisons.

Mais Tuuli, en a assez. Il connait toutes leurs légendes. Il s’est lassé de leurs chansons. Maintenant, il voudrait qu’on lui raconte une autre histoire, celle de ses origines, celle de sa naissance. L’histoire du Grand Don.

DE Sigrid Carré-Lecoindre

MISE EN SCÈNE Sigrid Carré-Lecoindre

ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE Anne Jeanvoine

AVEC Fanny Sintès, Ludmilla Dabo, Agathe de Courcy, Lawrence Williams

SCÉNOGRAPHIE Ophélie Mettais-Cartier

CRÉATION SONORE Lawrence Williams, Bastien Raute


PRODUCTION EXÉCUTIVE ET DIFFUSION Fabriqué à Belleville
PARTENAIRES Le Strapontin – Scène dédiée aux Arts de la Parôle 

Tuuli a cinq ans et des milliards de questions dans la tête. Où est-ce que la lune attend quand le soleil brille au Zénith? Qui prévient les baleines qu’elles doivent aller dormir? Et pourquoi disparaissent-elles des saisons entières? D’où vient la couleur de l’eau? Et les sons dans le vent, qui les murmure? Pourquoi les fraises sont rouges? Quand pourra-t-il nager tout seul jusqu’à la haute pointe du Cap ? Et ses yeux si bleus — d’où viennent-ils?

Tuuli a cinq ans et vit sur une drôle d’embarcation flottante, faite de brics et de brocs. De cordages et de mécanismes. Une drôle d’embarcation à voiles et à propulsions mécaniques, emmenée par le vent. Et dans le vent, les histoires, et sous les histoires, les chansons, et l’ombre d’un doute. De mémoire de baleine, il a toujours vécu ici, au milieu des vagues, et des poissons.

Tuuli a cinq ans, et deux mamans qui l’aiment. Deux mamans poèmes, qui lui chantent les histoires de la lune, et du temps. Maman Tigre, et sa peau brune, sa voix profonde, ses contes de cannelle, d’épices et de fleur d’oranger, où les héroïnes sans cesse, triomphent dans la nuit. Maman Phoque, et ses chants écologiques qui font parler la mer, et les plus vieux gréements ; donnent la parole aux vagues et aux saisons. Mais Tuuli, en a assez. Il connait toutes leurs légendes. Il s’est lassé de leurs chansons. Maintenant, il voudrait qu’on lui raconte une autre histoire, celle de ses origines, celle de sa naissance. L’histoire du Grand Don.

Fonder une famille homoparentale, c’est se jeter dans le vide. C’est faire le pari du mouvement, et de la plasticité. Envisager de nouveaux schémas, de nouvelles façons de « faire famille », et donc de « faire société ». Mais si le monde bouge, il ne bouge pas si vite, et nous manquons encore trop souvent d’histoires, et de figures d’identifications. Pour nos enfants. Et pour nous mêmes, dans nos parentalités. Nous manquons de récits et d’épopées. Et sans doute est-ce aussi à nous, artistes qui vivons ces récits dans notre chair, de fonder nos propres mythes, et d’écrire les histoires de nos diversités. De laisser trainer ci et là, des personnages, des questionnements, des traversées artistiques, des pièces, des livres qui sauront créer des passerelles et nourriront d’autres formes de représentations.

Ainsi donc Tuuli, est un conte philosophique et musical sur l’identité, l’origine, et le désir d’enfant. Sur ces familles qui ne sont pas de sang. Sur la recherche de son histoire, et la façon dont on se l’approprie. Ce que cela convoque en nous de devenir parent.e ou de naitre par le don. Tuuli remonte le fil du vent, et les courants contraires jusqu’à ce jour-là de sa naissance, et remonte bien avant, jusqu’au jour de sa conception, et remonte encore, jusqu’à cet instant là où ses mères ont entendu pour la première fois au fond de leur coeur sa chanson. Quand elles ont su intimement qu’elles allaient devenir mères.

Alors Tuuli comprend d’où il vient. Il comprend qu’il est né conjointement de son propre désir d’incarnation, et du désir de ses mères de l’avoir pour enfant.

« Tuuli », en finnois, c’est le vent. Parce que Tuuli est né du vent, du mouvement du vent. Parce que c’est le vent qui transporte les graines, et provoque la germination. 

Parce que c’est le vent qui apporte les histoires, et les disperse de nouveau en souffle de bouches aux pissenlits. C’est le vent qui déforme et transforme le monde, et fait bouger les lignes. Le vent emportant le dernier souffle des ancêtres, capable de murmures aux oreilles, de grandes destructions, comme de grandes révolutions. Ainsi Tuuli porte son histoire, dans son nom.

Sigrid Carré-Lecroindre

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