Pour un temps sois peu

DE Laurène Marx
MISE EN SCÈNE Fanny Sintès

Pour un temps sois peu est une histoire de femme trans par le

détail, les détails dangereux, les détails cruels, mais les détails

réels racontés par une personne qui l’a vécue, vraiment vécue.

Dans sa chair et dans son amitié. Et pas une énième histoire

fantasmée, écrite ou jouée par un ou une non trans. Pour un

temps sois peu est un manifeste, une reprise de pouvoir sur la

parole intime des trans. Une tentative de créer plus de culture.

Plus de culture, pas plus de fantasme.

Au milieu de tout ça, il y a les détails, le questionnement

qu’impose à la société, le parcours trans, son rapport au

féminisme, sa presque impossibilité de fuir la binarité.

Les micro agressions, les macro agressions. L’importance

capitale du rouge à lèvres, les chirurgies faciales qui projettent

une étrangère dans le miroir, la difficulté d’aimer et de choisir

ses amours dans un monde à la sexualité hétéronormée ;

le courage que cela implique, la lâcheté que cela implique.

Et finalement le choix le plus évident, celui d’essayer d’être

la femme complète, parfaite, celle qu’on ne voit pas, celle

qui n’est plus trans, celle qui est hétéro et qui ne remet plus

rien en question pour qu’on ne la remette pas en question.

L’important c’est d’accepter d’être peu et de se convaincre

que l’on est beaucoup pour ne surtout pas réaliser que l’on

est peut-être plus rien.

ÉCRITURE ET JEU Laurène Marx
MISE EN SCÈNE Fanny Sintès
CRÉATION LUMIÈRE Solange Dinand

CRÉDIT PHOTOS Pauline Le Goff

Production Cie Je t’accapare / FAB – Fabriqué à Belleville 

Soutien Libre Usine Nantes, Les fabriques de Nantes, la Ville de Nantes, Théâtre Ouvert (Paris), Bains Public (Saint-Nazaire), Nouveau Studio Théâtre (Nantes), La Ville de Paris.

Pour un temps sois peu est édité dans une coédition Editions Théâtrales – Lyncéus festival

Le texte est lauréat d’ARTCENA et a obtenu le prix du jury de la Librairie Théâtrale, et le prix Adel Hakim 2023. 

Laurène Marx est représentée par Anaïs Charteau de l’agence Althéa

Pour un temps sois peu est une histoire de femme trans écrite par

une femme trans. Ce texte manifeste aborde les questions de genre

de manière frontale. Par l’utilisation du « tu » et de l’impératif, Laurène

Marx invente un style unique qui implique le spectateur et le force à se

demander en permanence si on parle à lui ou de lui. Sa langue est trash,

violente, elle responsabilise l’auditeur·rice et n’en fait pas un·e simple

consommateur·rice de textes, d’images. Dans un souci d’accessibilité

et de pédagogie nous avons à coeur que le spectacle soit non élitiste

autant dans sa forme que dans son fond et qu’il puisse être accueilli

dans le plus d’endroits possibles.

Ce spectacle dure 1h30 et prend la forme d’un stand-up triste.

Quand on écrit sur un sujet on se place forcément derrière le prisme

de sa perception, plus on est proche du sujet et moins la réalité est

déformée, par définition.

Et c’est ici précisément que va s’imposer la différence fondamentale

entre créer de la culture et créer du fantasme. Ce texte pourrait avoir été

écrit et pourrait être joué, à priori par n’importe qui d’autre mais quelque

chose, le cas échéant sonnerait irrémédiablement faux. Plus on est

proche de quelque chose et plus on fera preuve de tendresse, plus on

est proche et plus on est en capacité d’entendre le coeur battre. Il faut

être proche des choses pour entendre leur coeur battre.

Nous avons cherché en créant ce spectacle, une proximité, un réalisme

de la parole qui permet à tous·tes de se sentir au plus près du sujet.

La question qui peut se poser est également : en quoi ce sujet est

central et brûlant ; en quoi parler d’une minorité et de la façon dont elle

est traitée permet de parler du Tout qu’est la société et pas seulement

d’une partie infime et négligeable de la population. La question trans est

avant tout la question du genre. Les corps et les vies trans interrogent

à tout instant les normes de genre. Ici on se retrouve face à une évidence

: la minorité peut remettre en question les certitudes de la

majorité. Ce n’est pas le nombre de personne qui portent le sujet qui en

fait la pertinence ou la puissance. L’existence des femmes trans interroge

de façon douloureuse le bien fondé des différentes assignations, qu’elles

soient de genre, de sexe ou de classe.

 

« Laurène Marx livre ses pensées, expose avec humour saignant, pudeur acéré les tragédies de sa vie. Elle rit, troublée par sa liberté de ton, son style trash mais jamais vulgaire. L’écriture est acide, percutante, directe, profondément féministe et non binaire. Elle attrape, saisit, secoue. » L’Œil d’Olivier

« Ce seule-en-scène appartient affectivement, artistiquement et charnellement à son autrice et interprète. (…) Elle se présente telle qu’elle est. Telle quelle. Ce qui force le respect et aiguise l’écoute » Télérama

« Un spectacle qui donne le pouvoir à celles et ceux qui ne l’ont pas (…) La part de revendication, de combat dans le travail de Laurène Marx est si évidente qu’elle n’a pas besoin de le formuler sur scène. Son écriture très orale, pleine d’un humour qui claque façon uppercut, par salves, suffit à tout dire, surtout parce qu’elle est portée par elle. » Politis

« Une sorte de virtuosité à nu, des mots dégainés comme des lames, les larmes aussi sont des armes. (…) Loin d’un monologue-confession, Pour un tant soit peu nous offre la richesse et les rythmes d’un théâtre à plusieurs voies-voix et registres. (…) Ce ne sont pas seulement des mots. C’est là, palpable, vibrant devant nous. » Mediapart

« Pour Laurène Marx, l’écriture est une manière de rendre aux femmes ce qu’elles lui ont donné : de la force, du pouvoir. Autrice, trans non binaire, elle aborde les questions du genre d’une manière frontale, avec une oralité qui tend à l’effacement des frontières entre la littérale et la vie. » Temporairement contemporain
 

« Vibrante, nerveuse, elle s’éloigne de ses maux d’avant, parle du présent, questionne féminité et féministe avec un franc-parler cru, direct, qu’il est bon d’entendre. Exposant ses tragédies intimes d’une plume acérée, saignante autant que poétique, elle fait de sa vie un stand-up triste, émouvant. » L’Œil d’Olivier

« Seule sur la scène du théâtre de Belleville, Laurène Marx tient son public en haleine. À partir du moment où elle a commencé à parler, tu n’as plus décroché une seconde, te redécouvrant des capacités d’attention que tu ne soupçonnais même plus. Il faut dire que ça cogne, sur le plateau. (…) De salubrité publique » Friction Magazine
 

« Un opus protéiforme à la radicalité frontale. En effet, il repose sur l’autofiction, avec le témoignage et le questionnement inhérents à un parcours individuel et donc unique, celui d’une histoire de femme trans écrite par une femme trans ». Froggy’s Delight

« Incroyable « stand-up triste » et percutant sur la transidentité (…) un uppercut politique » Tetu

CONTACTS
Diffusion : Prune Bonan 09 72 58 63 54 diffusion@fabriqueabelleville.com 

Production : Emilie Ghafoorian 06 18 65 57 00 e.vervaet@fabriqueabelleville.com 

CRÉATION ET TOURNÉE PRÉCÉDENTE

SAISON 22-23

  • Théâtre de Belleville à Paris du 5 au 29 novembre 2022
  • Théâtre de Belleville à Paris du 3 au 7 mars 2023
  • Le MAD Théâtre National Wallonie-Bruxelles le 19 mars 2023 
  • Le Nouveau Studio Théâtre à Nantes du 20 au 22 avril 2023 
  • Festival Chahuts à Bordeaux le 11 juin 2023 
  • Festival de la Cité à Lausanne les 4 et 5 juillet 2023 
  • Festival Off Avignon au 11·Avignon du 9 au 26 juillet 2023