Quand j’aurai mille et un ans

DE Nathalie Papin
MISE EN SCÈNE Jérôme Wacquiez

Dans une station sous-marine du futur, Cendi et Mili se mettent à imaginer, ce jour où ils pourraient avoir mille ans. Ils font face à un univers nouveau, celui des abysses. Point de départ, origine de la vie, ce monde aquatique abrite des créatures extraordinaires. Et si l’éternité se trouvait au fond des océans, serait-il possible de s’en emparer ? Si Mili se fantasme immortel, Cendi souhaite au contraire vivre chaque instant de sa vie. Ces trajectoires opposées peuvent-elles se rencontrer ?

DE Nathalie Papin
MISE EN SCÈNE Jérôme Wacquiez
ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE Christophe Brocheret
AVEC Alice Benoit, Basile Yawanké et Makiko Kawaï
SCÉNOGRAPHIE Anne Guénand
CRÉATION LUMIÈRE Benoît Szymanski
CRÉATION SONORE Nicolas Guadagno
COSTUMES  Florence Guénand

PARTENAIRES 
Plateau 31 – Gentilly Le Mail Scène culturelle – Soissons CAL de Clermont MJC – Crépy-en-Valois Théâtre Massenet – Lille Le Forum Centre culturel – Chauny.

SOUTIENS
Direction Générale de la Création Artistique, DRAC Hauts-de-France, Conseil régional des Hauts-de-France, Conseil départemental de l’Oise, Ville de Compiègne, ADAMI, Spedidam, Réseau Canopé, Oui!, Festival de t(h)éâtre en français à Barcelone, Collectif Jeune Public.

Quand j’aurai mille et un ans est un texte qui répond
à la volonté commune de Nathalie Papin et Jérôme Wacquiez
de collaborer à nouveau, suite à l’adaptation en 2016 de Qui rira
verra. Plus qu’une commande d’écriture, ce projet marque en effet
une évolution dans leurs projets artistiques respectifs. Pour Nathalie
Papin, il s’agit de poser les premiers jalons d’un nouveau cycle
d’écriture, où le réel est le point de départ de l’imaginaire. Pour
Jérôme Wacquiez, il s’agit de créer un univers scénographique
qui permet de créer l’imaginaire pour parler du réel.
Qui rira verra abordait des sujets que l’on pourrait dire « sensibles »
pour un jeune public. Le texte parlait du rapport à l’autre, à travers
le prisme du traumatisme vécu pendant l’enfance. Avec des mots
simples mais directs, il pose des questions et des concepts dont
les bords sont parfois flous quand on est enfant, comme l’amour,
le corps qui change, la mort.
Avec ce texte Jérôme Wacquiez aborde dans la mise en scène cette
fois la notion de la mort de manière directe. Des enfants, conscients
de leur propre mortalité, se tournent vers le futur pour l’empêcher :
vie éternelle médicamentée, transhumanisme et expériences
scientifiques seront leur point de départ.
Deux enfants se réveillent dans une bulle du futur. À eux s’offre
un monde nouveau, celui des abysses et des profondeurs, où
des créatures mystérieuses et terrifiantes vivent à des kilomètres,
ignorées des hommes. Point de départ, origine de la vie, le monde
aquatique abrite des poissons-dinosaures qui peuvent vivre des
milliers d’années.


Si l’éternité se trouve au fond des océans,
serait-il possible de s’en emparer ?
Souvent associé à un univers guerrier ou scientifique, le sousmarin
est un espace inhabituel pour des enfants. À travers ce prisme,
il prend alors une nouvelle envergure : terrain de jeu privilégié, c’est
un endroit où se cacher du monde, un endroit retiré et difficile à
atteindre, où les règles habituelles n’ont plus cours et où l’imaginaire
peut se développer.


Vie éternelle et transhumanisme
(Transhumanisme : Mouvement culturel et intellectuel international
prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les
caractéristiques physiques et mentales des êtres humains.)
La doyenne de l’humanité s’appelle Emma Morano. Elle est née en
1899 en Italie et à 116 ans. Une longue et belle vie, qu’elle partage
avec d’autres femmes, comme Violet Brown, 116 ans de la Jamaïque
ou Chiyo Miyako du Japon. Mais lorsqu’on est enfant, comment
rêve-t-on à la vie centenaire ? Voire la vie millénaire ? Et souhaitet-
on vraiment y parvenir ?
Le texte de Nathalie Papin donne la parole à deux adolescents à qui
on donne les clés de la vie éternelle. Mais chacun n’a pas la même
vision de ce futur qui se compte en centaines d’années.
Si le premier personnage, Milli, se fantasme à moitié machine et se
projette dans le futur sans un regard sur tout ce qu’il laisse derrière,
l’autre enfant, Cendi, tend également à ne pas oublier une partie
de son passé, et à ne pas oublier ce qui pourrait disparaître durant
cette éternité de vie.

Le réel, point de départ de l’imaginaire
L’univers créé des fonds marins grâce à la scénographie permet aux
spectateurs de se projeter dans un univers inconnu, donc un univers
imaginé qui permet de rêver et de parler du réel.
L’intention du projet est d’évoquer le transhumanisme aux spectateurs.
Cette question du prolongement de la vie grâce ou à cause
des progrès scientifiques n’est pas une question secondaire. Pour
Nathalie Papin et Jérôme Wacquiez aborder les sciences au théâtre
et plus directement l’homme augmenté est essentiel. Les passerelles
entre les lettres et les sciences sont au coeur de leurs préoccupations.
Au départ, le mot transhumanisme fait peur et on n’a pas envie
d’entrer dans la question de la vie éternelle. Ce mot fait polémique.
Mais toutes les recherches que Nathalie Papin et Jérôme Wacquiez
ont effectué et intégré dans le texte, la scénographie et le jeu des
acteur, sont prouvées scientifiquement. L’équipe s’est appropriée
le sujet aussi bien du point de vue scientifique que esthétique.
A partir du réel et de toutes les recherches effectuées scientifiquement,
qui sont intégrés dans la pièce permettent aux spectateurs
d’imaginer la vie future, d’imaginer les fonds marins, d’imaginer
leur vie et leur fin de vie.
Le travail de création a été de d’abord créer un espace scénique
où l’imaginaire du spectateur peut se développer. Ensuite, le travail
du jeu d’acteur a été de travailler sur le fait que le transhumanisme
fait partie de notre quotidien et que nous sommes en contact avec
les sciences au quotidien.
Chacun des personnages a son point de vue et il évolue tout au long
de la pièce. La création d’un personnage sans âge, d’un fond marin
aquatique inconnu, des objets abstraits et décalés nous a permis
de partir du réel pour créer l’imaginaire et permettre au public
de poser et se poser des questions sur leur vie sur terre.

« Seul en scène, l’acteur se dépouille méthodiquement des identités qu’il emprunte pour expliquer l’inexplicable. (…) Il bascule, ce faisant, de rôles de composition vers un jeu net, sans fioriture, comme s’il ôtait une à une des pelures d’oignons. Moins il joue et meilleur il est. Ce talent-là n’est pas donné à tout le monde. » TTT – TÉLÉRAMA SORTIR

« Le texte de Sarah Blamont, d’une belle densité dramatique, sans qu’en soit absent l’humour, est traversé de fulgurances poétiques, parfois inouïes (…). Et comment ne pas saluer la performance de Jérôme Fauvel, assumant seul la charge de tous les personnages, sans affèterie, dans ce spectacle qu’il met en scène. » LA GRANDE PARADE

« Un excellent comédien, Jérôme Fauvel, seul en scène, interprète de multiples personnages (…) Le texte s’inspire d’une histoire vraie. Sarah Blamont, l’autrice, précise que cette histoire a été pour elle une occasion de s’interroger sur «ce processus de renfermement, d’exclusion, de communautarisme qui mène à cette peur de l’Autre, jusqu’à sa détestation. » A2S PARIS

« La force de la représentation est de ne pas imposer de réponses toutes faites. Ni manichéen, ni manipulateur, le texte, honnête, s’interroge autant qu’il nous interpelle. (…) Jérôme Fauvel sans faillir porte un texte fort et intelligemment construit. » ARTS MOUVANTS

« Sous des dehors d’intrigue policière, la pièce nous invite à une plongée dans les drames quotidiens du racisme ordinaire. » ARTS-CHIPELS

CRÉATION 2017/2018
TOURNÉE saisons 2017-2018, 2018-2019, 2021-2022, 2022-2023