4211 km

TEXTE ET MISE EN SCÈNE Aïla Navidi

4 211 km c’est la distance entre Paris et Téhéran, celle parcourue par Mina et Fereydoun venus d’Iran pour se réfugier en France après une révolution qu’on leur a volée. Yalda leur fille, née à Paris nous raconte, leur vie exilée, leur combat pour la liberté, l’amour d’un pays et l’espoir d’un retour.

Alors qu’en Iran le peuple se révolte depuis plus de 4 mois, cette pièce résonne de manière particulière. Elle nous éclaire sur la barbarie du régime islamique et témoigne du combat que mènent les Iraniens depuis 43 ans – ceux qui ne sont plus là, ceux qui sont restés et les exilés.

MISE EN SCÈNE Aïla Navidi

ASSISTANTE A LA MISE EN SCÈNE Laetitia Franchetti

AVEC Sylvain Begert, Benjamin Brenière, Florian Chauvet, Alexandra Moussaï, Aïla Navidi, Olivia Pavlou-Graham

SCÉNOGRAPHIE Caroline Frachet

CRÉATION LUMIÈRE Gaspard Gauthier

CRÉATION SONORE ET VIDÉO Erwann Kerroch

PRODUCTION Compagnie Nouveau Jour

Prix du public et Mention spéciale du prix Théâtre 13 / Jeunes metteur.se.s en scène 2022. 

Triple Lauréat du concours des compagnies au Festival d’Anjou :

– Prix du Jury – professionnel
– Prix du Public
– Prix du Jury Jeune
 

Soutiens SACD, La Maison des ensembles.

Remerciements à toute l’équipe du théâtre 13

« Quand nous sommes partis, nous pensions que c’était pour 6 mois, ça fait 35 ans. » mon père a dit ces mots récemment. Ça résume assez bien notre histoire.

Je suis née à Paris de parents réfugiés politiques, ils se sont battus contre une monarchie, rêvant de démocratie et ont finalement fui pour la France après une révolution qu’on leur a volée.

J’ai longtemps cru que la France était un pays d’exil transitoire et que nous allions rentrer. Rentrer où ? Je n’avais jamais vécu en Iran, pourtant j’avais l’impression d’y vivre dès que j’ouvrais les portes de notre appartement, ce lieu où l’on ne parlait que le Farsi et l’Azéri, où l’on mangeait, vivait et respirait à l’Iranienne.

Ce déracinement et cette mémoire, mes parents me l’ont transmis sans s’en apercevoir. Alors il a fallu marier cet héritage avec mon deuxième monde, un monde où parfois mon identité était trop exotique : « Hein ? Quoi ? Leïla ? Aïcha ? », « Alors comme ça tu viens d’Iranie ? Sympa ! », « T’es née à Paris, t’es pas vraiment Iranienne ! », « En fait t’es arabe quoi ! ».

A une période de ma vie, j’en ai voulu à la terre entière, mes parents inclus : ne me sentir chez moi nulle part, avoir honte de l’accent de mes parents, devoir réussir pour eux, être exemplaire, culpabiliser, vivre dans un monde binaire où l’on doit être Français ou Iranien.

L’envie d’écrire s’est vite transformée en nécessité. Ecrire cette histoire pour mes enfants, leur raconter que leurs grands-parents sont des résistants. Ecrire pour mettre en lumière le destin d’une famille déracinée et d’une fille en quête d’identité.

Je réalise à quel point notre histoire est universelle et actuelle. Il y aura toujours des hommes et des femmes qui vivront des guerres, des révolutions et il y aura donc continuellement une « Yalda » quelque part, qui devra trouver son propre chemin.
Aïla Navidi

« À partir de son histoire familiale, Aïla Navidi tisse un grand récit qui emporte et bouleverse, grâce à sa fluidité remarquable et à l’engagement des comédiens. Jusque dans les effets de mise en scène, tout est juste, savamment dosé et mû par une émotion retenue. De cette pudeur émane la beauté, mais aussi la force d’un combat pour la liberté, plus essentiel et d’actualité que jamais.  » TTT – Télérama

 

« Ce spectacle d’une grande qualité narrative, est servi par une mise scène et une l’interprétation magnifique. À voir de toute urgence ! (…) Et au vu de ce qui se passe en ce moment en Iran, il est plus que nécessaire, c’est même un devoir d’utilité public et humain, d’aller applaudir ce magnifique et bouleversant spectacle. » L’Œil d’Olivier
 

« Un témoignage fort touchant sur l’héritage et comment il est parfois difficile d’assumer sa mosaïque identitaire. Beaucoup d’émotions dans le public et sur le plateau. » Etat critique

PRATIQUE

Durée : 90 min
À partir de 12 ans

PROCHAINES DATES

CONTACTS
Diffusion : Prune Bonan 06 66 47 62 85 diffusion@fabriqueabelleville.com 

TOURNÉE saison 23-24, 24-25