Les Histrioniques

UN TROU DANS LA RAQUETTE

UNE CRÉATION DE ET AVEC Le collectif #MeTooThéâtre

Louise Brzezowska-Dudek, Nadège Cathelineau, Marie Coquille-Chambel, Séphora Haymann, Julie Ménard et Elizabeth Saint-Jalmes

Elles sont 6 et, par-delà leurs singularités, indéfectiblement liées par leur engagement au sein du collectif #MeTooThéâtre, et par la vitalité de leur révolte. Elles ont de l’humour à revendre, l’envie d’en découdre avec l’impunité et la culture du viol et nous embarquent à vive allure dans la vie chahutée qu’implique l’engagement. Échanges sur messenger, reconstitution de scènes clés, elles tissent une fiction sur différents niveaux de réalité pour que la théâtralité déployée mette à nu un système de domination inacceptable. En utilisant les outils du théâtre et le pouvoir du jeu, elles renversent les choses.

DE ET AVEC Louise Brzezowska-Dudek, Nadège Cathelineau, Marie Coquille-Chambel, Séphora Haymann, Julie Ménard et Elizabeth Saint-Jalmes
CRÉATRICES LUMIÈRES Juliette Besançon et Pauline Guyonnet
SCÉNOGRAPHE ET PLASTICIENNE Elizabeth Saint-Jalmes
CRÉATRICES SONORES Elisa Monteil et Jehanne Cretin-Maitenaz
MUSIQUE LIVE Neige (morceau Misocriminalité)
RÉGIE GÉNÉRALE Marion Koechlin
RÉGIE LUMIÈRE Hélène Le François
ADMINISTRATION, PRODUCTION ET DIFFUSION Compagnie La Fugitive en collaboration avec Par tous les temps
ADMINISTRATION DE TOURNÉE Le Bureau des Filles
PHOTOS Alain Monot

PRODUCTION La Fugitive
COPRODUCTION Le Phénix de Valenciennes, Le Vivat d’Armentières, Le Quartz de Brest, le théâtre de l’Étincelle de Rouen, le Tangram – scène nationale d’Evreux, le Théâtre du Nord
AVEC L’AIDE DE la DRAC Normandie, de la Région Normandie, du Ministère de la Culture Mission Diversité-Egalité, de HF+Normandie, de la Fondation Jan Michalski
SOUTIENS MPAA Paris, CentQuatre-Paris, Théâtre de la Bastille, CDN de Rouen, Dieppe Scène Nationale, Théâtre 13, la compagnie AKTE

Le texte du spectacle est publié aux éditions Libertalia (sortie en juin 2025)

Les Histrioniques est un spectacle écrit et mis en scène collectivement par cinq créatrices qui ont cofondées le collectif #MeTooThéâtre.
L’idée de ce spectacle est de remettre au centre de notre travail artistique une activité militante qui se place dans les interstices,
De faire de nos combats un spectacle,
Convaincues que ce que nous sommes en train de vivre est puissamment théâtral et mérite d’être raconté,
Pour mettre au jour nos luttes, qui ne sont pas secrètes,
Pour mettre en lumière celleux qui, dans les autres collectifs #MeToo et mouvements de contestation, font bouger les lignes,
Pour traduire comment le militantisme s’immisce dans chaque parcelle de l’intime, Comme il se propage
Dans nos existences,
Ce qu’il modifie,
Comment il métamorphose les êtres irrémédiablement.

Une fête irrévérencieuse

Nous pensons ce spectacle comme un grand moment de catharsis collective, vive, joyeuse et audacieuse.
Une fête irrévérencieuse.
Nous allons revêtir les costumes des monstres pour les dépouiller de leur puissance,
Les jouer jusqu’à l’épuisement,
Mettre au jour la mécanique de la violence pour la démonter et la mettre en miette.

A safe place

Sur scène, cinq femmes accueillent les spectateurices le visage masqué, afin de garantir leur sécurité et leur anonymat.

Elles les rassurent : « Vous êtes dans un endroit safe, il ne se passera rien (de grave) ».

Conscientes des conséquences que pourraient avoir ce spectacle, un cadre fictif est posé, celui d’une fiction vraie : « Tout ce qui sera raconté est vrai mais rien n’a jamais eu de conséquences dans le réel réel ». Ce code donné, empreint de dérision, elles peuvent plonger dans l’action au cœur du spectacle.

Le public est d’emblée embarqué à la manière d’un thriller dans l’aventure d’un groupe militant qui vient de se former.
Le collectif #MeTooThéâtre.

Le Fil Messenger

Sur un fil Messenger les membres se contactent à distance, chacune est dans sa réalité, sa temporalité, sa problématique. Elles œuvrent ensemble pour soutenir une actrice victime d’une agression commise par un metteur en scène : Timothé Petit.
Du recueil de sa parole, au soutien dans le dépôt de plainte, de l’alerte donné aux collaborateurices de cet artiste, du signalement aux institutions, de l’espoir de la prise en compte de la parole de la victime, aux moments de découragements…

Nous suivons le plan d’action mené par ce groupe dans un monde virtuel et ses conséquences sur le monde réel. Une écriture tendue, des énergies qui s’affrontent, des mondes qui entrent en collision, un contre-pouvoir qui essaie de peser.

Le costume des monstres

Dans Les Histrioniques nous plongeons dans l’incarnation, lorsque les actrices s’emparent des situations de cette fable et entre dans la peau des personnages évoqués (le directeur de théâtre, l’ouvreuse, le metteur en scène, l’avocate, la journaliste…).
Les situations sont poussées à leur paroxysme, les actrices prennent à bras le corps ces personnages, les jouent avec outrance, humour et le plaisir de la théâtralité.
Les autres autour observent leurs sœurs entrer dans cette arène. Elles sont complices de ce qui se joue, se rejoue, c’est une sorte de rituel réparateur, d’exutoire collectif.

Un spectacle à vif

Nous avons décidé que tout soit à vu. Que le théâtre advienne par l’incarnation,
Comme des enfants qui jouent avec leurs pires cauchemars pour les dégonfler.
Le rythme du spectacle sera vif, surprenant, acéré.
Des focus, des zooms sont opérés parfois pour entrer dans l’intériorité d’une des protagonistes. On a ainsi accès à l’intimité de chacune.

Et aux questions auxquelles elles font face dans leurs vies personnelles :

Pourquoi je me suis engagée ?
Comment s’occuper de son bébé après avoir recueilli la violence ? Peut-on avoir confiance en la justice ?
Comment continuer à croire en l’amour ?

Et puis l’une d’elle se saisit d’un micro et se lance dans un rap. Et parfois elles sont justes là assises, elles attendent, elles marmonnent, elles parlent pour elles, elles incantent.
Quelque chose gronde,
Quelque chose là demande justice et réparation,
Le lien avec le public est sans cesse réactivé,
Pour ne pas se perdre,
Pour aller ensemble dans ces territoires secrets, cachés, effrayants.
Eloigner les humiliations
Anéantir l’intolérable

Et respirer.

« #MeToo Theater Campaigners Stage a Drama of Their Own […] With Les Histrioniques the collective is giving the audience a sense of what it takes to actually bring such stories to light. »

« Le collectif montre tout ce qu’il faut pour mettre en lumière de telles histoires. » NEW YORK TIMES

« Loin de toute volonté doctrinale, la pièce porte à la scène des enjeux politiques, tout en se jouant des codes du théâtre classique. Chaque scène reflète l’intelligence et la niaque de ce collectif qui rappe avec son cœur et ses tripes : on balance les porcs, vous les engraissez » – LA TERRASSE

« C’est un chœur de femmes contemporain, un gang de nanas intrépides, les cinq membres fondatrices du collectif #MeTooTheatre s’emparent du plateau pour faire de leur militantismes contre les violences sexistes et sexuelles et le harcèlement dans le milieu du théâtre un spectacle plein d’humour et de panache. Leur cheval de bataille se mue en une performance aussi drôle qu’indignée. Les Histrioniques fabrique du faux avec du vrai pour mieux dénoncer librement et s’insurger contre un état de fait. » SCENEWEB

« Le collectif #MeTooTheatre règle ses comptes avec l’omerta au sujet des violences sexuelles dans le milieu. Et aussi avec la justice française. [Elles] racontent leur engagement, non sans drôlerie » – LE CANARD ENCHAINÉ

« Retournant la représentation hégémonique, les membres du collectif #MeTooTheatre écartèlent les sublimations complices et les silences admis. Leur ironie remet le réel à sa place […]. Les Histrioniques poursuit le travail des militantes-artistes qui l’on crée en bâtissant des représentations, nourries de leurs expériences invisibilisées et niées, qui permettent de repenser la distribution de la crédibilité » DÉTECTIVES SAUVAGES

« Poursuite de leur travail, Les Histrioniques est une catharsis joyeuse (car oui on rit des rites du boys club), originale tant par sa mise en scène performative et le (ré)emploi des décors. La puissance sorore des comédiennes est créatrice, elle panse les premières plaies et autorise à espérer un front commun, dans un contexte où l’espoir de la militance est atteint. » BAZ’ART

« Les membres de ce collectif, qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles, racontent leur histoire à travers un spectacle à la fois drôle et intense.(…). Percutant » TÉLÉRAMA

« La forme est celle de professionnelles qui maîtrisent la mise en scène, la scénographie, le rythme et l’humour. Échanges sur Messenger, reconstitution de scènes clés, la pièce est intense et musclée. De la réalité, elles fabriquent une fiction dont émerge une réalité. Dans cette pliure entre la théâtralisation des événements et le dramatique des faits, la troupe renverse les choses avec un talent confirmé. » L’AUTRE SCÈNE

CRÉATION le 29 juin 2023 au Théâtre 13
TOURNÉE saisons 23-24, 24-25, 25-26, 26-27
FESTIVAL Avignon OFF juillet 2025

CONTACTS

Diffusion 

Anne-Sophie Lombard – as.lombard@fabriqueabelleville.com – 06 76 20 85 27