Le jour où j’ai compris que le ciel était bleu

DE Laura Mariani
MISE EN SCÈNE Laura Mariani
AVEC Pauline Cassan, Anthony Binet, Sylvain Porcher, Odile Lavie, Vincent Remoissenet, Alice Suquet
DRAMATURGIE Floriane Toussaint
SCÉNOGRAPHIE Alissa Maestracci
CRÉATION SONORE ET MUSICALE Romain Mariani
CRÉATION LUMIÈRE Romain Antoine

PRODUCTION Cie La Pièce Montée
COPRODUCTION Cie du Libre Acteur
Texte Lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
Spectacle finaliste du Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène
AVEC LE SOUTIEN du Ministère de la Culture DRAC Grand Est, de la région Grand Est et du Département de la Marne, du Salmanazar – Scène de création et de diffusion d’Epernay (51), de la Manekine – Scène intermédiaire régionale, Pont-Sainte-Maxence (60), du Service Culturel de la Ville de Morangis (91)

La pièce se déroule en hôpital phsychiatrique et met en scène Claire, une jeune femme autiste avec une légère déficience mentale, ainsi que son frère, Raphaël, et Antoine, un éducateur spécialisé. Claire a une obsession : devenir chanteuse en participant à l’émission de télévision To be a star. Seulement, elle a commis un acte irréparrable qui va l’emmener en justice et rendre beaucoup plus difficile la réalisation de son rêve. Les personnages d’Antoine et Raphaël vont tous les deux la soutenir dans les différentes épreuves qu’elle devra traverser. Trois autres personnages représenteront différentes figures d’autorité et de pouvoir : une agente de police, un avocat et une psychiatre.

Et si l’étrangeté n’était qu’une question de point de vue ? J’ai souvent traité la question de la normalité et de la différence, notamment dans ma dernière création En miettes. Il est passionnant pour moi de creuser aujourd’hui ces notions en tant qu’autrice et metteuse en scène et d’interroger le spectateur : Être normal, c’est quoi ? Qui a la légitimité de tracer la frontière entre la normalité et l’anormalité, entre un fonctionnement typique et un fonctionnement atypique ? Il me semble que l’autisme est l’occasion de redéfinir la frontière entre la maladie et la marginalité. J’axe donc mon travail de mise en scène sur la question de la perception. Qui est dans la vérité ? Y a-t-il une vérité ?

J’imagine deux instances qui devront juger mon personnage principal. La première est la Justice, qui est la forme la plus symbolique du jugement. Le tribunal jugera si Claire était responsable pénalement au moment des faits. Sa perception déformée du monde devra entrer en compte dans la délibération. La deuxième instance, qui est peut-être plus sévère alors qu’elle est implicite, est celle du jugement social. Elle sera figurée par un jury de télévision. Dans le concours de chant auquel elle souhaite participer, Claire sera jugée sur son talent mais aussi, de manière plus superficielle, sur son apparence physique et son comportement. Le personnage est donc confronté à deux épreuves. L’une est prosaïque et ancrée dans la réalité : remporter le procès. L’autre est plus onirique et fait appel à l’espoir de Claire : gagner l’émission de chant.

Comment une personne autiste et déficiente mentale perçoit-elle notre réalité ? Dans le travail de mise en scène, de création lumière, de création sonore et de direction d’acteurs, je souhaite mettre en évidence le contraste entre la réalité des événements et ce qui se passe dans la tête et dans le corps de Claire, mon personnage principal. Creuser le contraste entre deux réalités Des scènes très concrètes – mettant en jeu une agente de police, un avocat et une psychiatre – alternent avec des séquences où nous plongeons dans l’intériorité de Claire. A travers ces passages oniriques, nous pourrons nous approcher de sa perception du monde. Nous creusons le contraste du passage d’une réalité à l’autre : d’un jeu simple et direct à une mise en scène moins réaliste. Cette opposition peut mettre en évidence la violence que ressent une personne autiste lorsqu’elle vit dans un monde qui n’est pas adapté à sa vision des choses.

« Le jour où j’ai compris que le ciel était bleu est un spectacle très bien écrit et très émouvant. L’occasion de faire mieux connaitre cet handicap et de développer notre sensibilité, mais aussi, de découvrir de merveilleux nouveaux talents. » FOU D’ART

« La pièce est montée comme un polar, la tension est palpable et même si l’issue semble dramatique on ne peut s’empêcher d’espérer un miracle. La mise en scène est inventive et dynamique et les comédiens très bien dans leur rôle. La pièce, forte et touchante est une réussite. » MANITHEA 

« On sort de ce spectacle avec un tout plein d’émotions. À la fois grave, drôle et poétique, Laura Mariani a réussi son pari de nous encourager à accepter les sensibilités différentes. » ÉTAT-CRITIQUE

« Laura Mariani entraîne le spectateur dans les zones grises de l’autisme. Les comédiens sont remarquables.

L’ensemble de la troupe fait un sans faute : Anthony Binet, Sylvain Porcher, Odile Lavie, Alice Suquet et Vincent Remoissenet. Avec une mention spéciale pour Pauline Cassan dans le rôle de Claire, dont elle a su développer la gestuelle, les tics de langage, les doutes et les peurs, sans jamais glisser dans la caricature. Et cela en est saisissant. » Gérald Rossi, L’HUMANITE