Furie

DE Léonor Oberson
MISE EN SCÈNE Alexis Gilot & Leonor Oberson

En 1904, Camille du Gast, grande pilote automobile se fait exclure de la compétition sous prétexte de « nervosité féminine* ». En 2025, seulement deux femmes dans toute l’histoire du sport automobile ont pu participer à un Grand Prix.

À 12h de la course de sa carrière, Hélène Chatterton, dite « Furie », vacille. L’angoisse calée entre ses deux angles morts, elle prend la fuite. Son corps dit non, son mental cède.

Comment reprendre cette course à la vie à la mort, ce fracas de tôle et de fureur, alors que tout en elle menace d’imploser ? Entre poétique du combat et éloge de la passion, le seul-e en scène Furie est un portrait introspectif sur le sabotage. De la difficulté de prendre sa place en tant que femme mais aussi de façon plus universelle, Furie questionne à 350km/h, l’ivresse du désir, le dépassement de soi et ausculte le rapport entre la femme, l’homme et la machine.

*Article datant de 1904, paru dans Le Progrès en Juin 2021

DE Leonor Oberson
MISE EN SCÈNE Alexis Gilot & Leonor Oberson
COLLABORATION ARTISTIQUE Clémence Coullon
AVEC Leonor Oberson
SCÉNOGRAPHIE Gala Ognibene
CRÉATION LUMIÈRE Pacôme Boisselier
CRÉATION VIDÉO Nicholas Bochatay

CRÉATION SONORE Timothée Sarran
INTENTIONS CHORÉGRAPHIQUES Lilou Magali Robert

COSTUMES Noe Aenishanslin Mamin & Tommy Capiaux

CRÉDIT PHOTOGRAPHIQUE Natacha Mojaïsky ou Fanny Cortade

PRODUCTION Compagnie Have A Nice Day 
DIFFUSION Fabriqué à Belleville
PARTENAIRES ET SOUTIENS Adami, AF&C, Labo Victor Hugo – Rouen, Théâtre La Flèche, Artéphile, Festival La Mascarade, HF + Normandie, Festival Curieux Printemps Rouen

Tout a commencé il y a trois ans, alors que je découvrais le sport automobile à travers le documentaire Netflix Formula One. Ce sport que j’estimais complètement ringard, qui pour moi n’était que bruit insolent, champagne éjaculatoire et circuit soporifique m’apparut finalement un poil plus nuancé que mon premier jugement lapidaire. La compétition, l’instinct de tueur, la mort et la survie, la vitesse bien sûr, mais surtout le bruit gargantuesque de ces machines quand elles roulent à plus de 300km/h donne à lui seul le ton de la démesure fascinante de ce sport.

Je me suis mise à regarder les grands prix tous les weekends jusqu’à fantasmer l’idée d’être à la place d’un de ces pilotes. Une question primordiale s’est posée alors : où sont les femmes? Le monde du sport mécanique restant, dans l’imaginaire commun, un territoire masculin où les femmes sont sous-représentées, sinon absentes, c’est en regardant le documentaire Une pilote de Margot Laffite – qui tente justement de balayer la question du genre dans ce milieu – que j’ai eu envie d’explorer davantage cette notion d’illégitimité.

Celle-ci s’est révélée en fait le point de départ d’un travail plus important qui m’a amenée à m’interroger plus en profondeur sur le désir, en tant que puissance d’émancipation, le sabotage puis le dépassement de soi, et enfin, le rapport entre la femme, l’homme et la machine.

Je suis donc partie de mon propre fantasme en situant l’action la veille de la course, la nuit, douze heures avant le départ, douze heures dans le corps d’une pilote qui se serait qualifiée pour un Grand Prix de Formule 1.

L’idée n’est donc pas de vivre une journée type d’une femme pilote avec son équipe ou de raconter une success-story, mais plutôt d’aller questionner ses sensations internes à travers le récit passé de ce qui l’a amenée à être ici, aujourd’hui, au plus près de ce dont elle a toujours rêvé: participer à un Grand Prix de Formule 1.

Mais d’où vient ce rapport passionnel voire fusionnel, que prodigue le duo pilote-machine? Ici, la voiture serait vue comme une métaphore sensorielle, devenant alors une extension prothétique de la pilote, lui permettant le dépassement d’un désir transgressif et la légitimité de sa puissance. Ce récit est une expérience sensible et universelle. L’idée est de naviguer sur un terrain d’exploration où le pouvoir libérateur de la pilote peut être considéré comme le moteur d’une transformation utopique de « l’ordre patriarcal », dans lequel l’action et le désir des femmes ne sont plus limités par les exigences et les restrictions de ce milieu, mais servent plutôt de force galvanisante pour une nouvelle vision commune.

Leonor Oberson, Octobre 2023

« On est époustouflé et séduit par un propos hors norme. Une interprète exceptionnelle, une mise en scène accomplie. Leonor Oberson est sidérante » LE JOURNAL D’ARMELLE HÉLIOT
 
« Incroyable performance de Leonor Oberson (…) Furie ouvre plusieurs voies dans un monde qui roule à toute allure et redonne une juste place au plaisir et aux sensations » FNAC – * Parmi les 10 pépites du In et du Off d’Avignon 2024*

                   

« C’est un choc que ce spectacle, une réussite à tout niveau » OUEST FRANCE *COUP DE COEUR AVIGNON 2024*

                   

« Excellente, la comédienne fait une véritable performance. Une pièce qui parle de passion, désir, adrénaline, doute, échec et interroge sur le rapport homme-femme. »
VAUCLUSE MATIN 

                   

« Une aisance et une virtuosité incroyable, le récit est impressionnant ». SUDART-CULTURE

                   

« On est tenu en haleine jusqu’à la tombée du rideau et on sort de la pièce avec l’envie que ce personnage fictif existe pour de vrai. » SPORT ET VIE

                   

« Il y a tout, de l’humour, de l’émotion, la frénésie de la vitesse, l’ivresse des sensations de l’extrême. Il faudra garder un œil sur cette compagnie. Un vrai coup de cœur » CULTURE TOP

                   

« Les scènes s’enchainent et on reste suspendu à cette histoire, interprétée avec brio, intensité et humour. » ETAT-CRITIQUE

CONTACTS
Diffusion : Anne-Sophie Lombard as.lombard@fabriqueabelleville.com

 

CRÉATION 
TOURNÉE saisons 25-26 et 26-27